Gaston de Jongh (1888-1973) reprend l’atelier de portrait de son père à l’avenue du Théâtre à Lausanne en 1923. Il se spécialise tout comme lui dans le portrait, pour lequel il obtient une renommée internationale. Parallèlement à son travail de studio, il effectue cependant nombre de reportages et séries en extérieur, commandes pour des publications ou pour la Ville de Lausanne notamment (Fig. 1).
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Fig. 1a Deux vues des piscines de Montchoisi et de Bellerive apparaissent dans l’ouvrage « Lausanne » de Jean Peitrequin en 1945…
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Fig. 1b Ces images sont extraites du classeur «Reportage» (voir n° 147) dans lequel plusieurs planches sont consacrées aux Bains de Bellerive-Plage qui, inaugurés en 1937, sont alors un symbole de modernité
Pour gérer ces nombreux mandats, Gaston de Jongh travaille de manière systématique : il réalise le reportage, développe les négatifs, effectue une présélection dont il tire une version positive par contact, qu’il colle ensuite sur des feuilles cartonnées, vraisemblablement rangées à l’époque dans des intercalaires pour tiroirs. Le système de numérotation figurant sous chacun des tirages renvoie, à gauche, au rangement des négatifs présélectionnés, eux-mêmes regroupés en petits albums numérotés de 1 à 14, et, à droite, à l’ordre de classement propre des cartons (Fig. 2). Ce système est spécifique à la série de classeurs «Reportages» ; pour ses portraits, qui constituent la plus grande partie de son fonds, Gaston de Jongh a recours à un système de classement différent. Les cartons constituent donc un outil de travail permettant de retrouver aisément une image ou une série d’images afin d’en permettre une ré-exploitation, et ne sont pas destinés à circuler ni à être montrés publiquement.
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Fig. 2 Le numéro de gauche renvoie soit aux négatifs classés, soit au nombre figurant directement sur la pellicule ; celui de droite répond à l’ordre interne de l’album.