Les campagnes d’Emile Gavillet

A sa retraite, en 1934, le notaire Emile Gavillet (1867-1946) se consacre à sa passion pour l’art rural. Membre de la Société vaudoise d’histoire et d’archéologie, il réalise plusieurs inventaires photographiques consacrés au patrimoine local.

Dès 1933, il publie une brochure consacrée aux vieux greniers du Pays de Vaud, illustrée de ses photographies. Le Musée historiographique vaudois acquiert la série des 52 prises de vue et soutient par la suite ses nombreux projets.

Deux ans plus tard, Emile Gavillet se lance dans une campagne consacrée aux fontaines, puits et enseignes d’auberge du canton. Il fait appel au concours de la population et des autorités locales en publiant un prospectus expliquant sa démarche. Pendant une dizaine d’années, il recense 120 fontaines et 137 enseignes, dont les descriptions sont illustrées par une photographie dont il est généralement l’auteur.

Gavillet s’intéresse aussi aux anciens ponts et aux maisons typiques vaudoises. Son projet le plus abouti est toutefois l’inventaire des anciens fers à gaufres vaudois, réalisé entre 1938 et 1944. Dans un même album, il réunit les empreintes de plus de 300 pièces conservées auprès de particuliers, musées ou institutions.

Emile Gavillet a remis un exemplaire complet de chacun de ses inventaires au Musée historiographique. En 1946, il lègue l’ensemble de sa documentation photographique au Cabinet iconographique, constituant ainsi un fonds de plus d’un millier de tirages. Ses papiers sont déposés au Département des manuscrits de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.

M.T.

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