Note |
Selon l'ouvrage intitulé L'espion ou l'histoire du faux baron de Maubert, attribué à Saint-Flour (Liège,1762, pp. 44-45), cet ouvrage aurait été imprimé par Maubert lui-même dans son appartement à Lausanne, en employant "un garçon imprimeur roulant le pays" auquel il aurait acheté des caractères.
Un examen attentif montre que deux ateliers se sont partagés le travail. La première partie (à l'exception des titre, dédicace, préface et table) et le début de la seconde (cahiers A à E, pp. 1-120) présentent toutes les caractéristiques des impressions sorties de l'atelier de Jean Zimmerli à Lausanne. Les pages liminaires de la première partie sortent de l'imprimerie Boyve (ou Droz) à Neuchâtel. Quant aux derniers cahiers de la seconde partie (F-N, pp. 113-312) ainsi que quelques pages isolées du cahier E (104, 106, 116, 118, et 120, soit E4vo, E5vo, E10vo, E11vo, E12vo), imprimées avec des caractères différents et une relative maladresse, elles correspondent peut-être à la portion du livre qu'aurait imprimé Maubert chez lui, probablement avant de quitter Lausanne pour Neuchâtel où il aurait mis la dernière main à l'ouvrage (la préface étant souvent rédigée en dernier). Le départ de Maubert de Gouvest est directement lié au “vacarme” suscité par l'impression de cet ouvrage à Lausanne (v. le mémoire adressé par Marc-Michel Bousquet à Albert de haller en mars 1754, BBB, Ms H.H. XVIII.49, n° 22).
L'ouvrage a fait l'objet d'une réémission, probablement imputable à l'auteur lui-même. De nouvelles pages de titres, toujours datées de Londres, mais avec la date de 1767, ont été substituées aux titres originaux (v. maubert-his-67). Il a également été réimprimé en 1758 sous l'adresse Leipsic, chez la veuve Gaspard Fritsch (1 ex. à l'UB Bâle). |