Note |
Dans une lettre à Albert de Haller du 6 décembre 1754 (Burgerbibliothek Bern, Mss. H.H. XVIII.49,80), Marc-Michel Bousquet signale qu’il accepte de publier “ ce Grandison ”, dans la traduction de “ Mr Bertrand ” (probablement Jean Bertrand). Aucune des deux traductions françaises connues de cet ouvrage, publiées concurremment, n'est toutefois imputable à Bertrand. La première, due à l'abbé Prévost, a paru sous l'adresse d'Amsterdam de 1755 à 1756 en huit tomes, sous le titre Nouvelles lettres angloises, ou Histoire du Chevalier Grandisson. La seconde, intituée Histoire de Sir Charles Grandison, est l'œuvre du pasteur genevois Gaspard-Joël Monod ; elle a paru à Leyde chez Elie Luzac en 1756, en sept tomes. C'est précisément cette dernière édition que Bousquet propose dans son catalogue de 1757. Il semble donc que Bertand ait renoncé à traduire le Grandison, soit qu'il n'ait pas voulu concurrencer Monod dans son projet, soit qu'il ait lui-même incité ce dernier à entreprendre ce travail à sa place. Quoi qu'il en soit, Bousquet ne paraît avoir eu aucune part à l'édition de cette traduction helvétique "bien moins élégante que celle de Prévost mais infiniment plus exacte et plus correcte" (Quérard). |