Ces "Maximes nécessaires en tous lieux et en tous temps" (aussi appelées "Maximes indiennes") , dont l'auteur n'a pas été identifié, ont été publiées par Grasset sur la base d'un exemplaire ancien qui lui aurait été communiqué par un "militaire" rencontré à Toulouse au Café Impérial, qui prétendait l'avoir découvert dans le magasin d'un des "plus riches négociant de la ville" (v. l'"Avertissement" placé par Grasset en tête de l'ouvrage). 

L'adresse d'Amsterdam est fictive: cette édition a été publiée par Grasset après son bannissement de Lausanne. Tirée à 550 exemplaires (lettre de Grasset à A. de Haller du 18 mai 1764) elle a été imprimée à Lyon par Aimé Delaroche, identifiable à son matériel ornemental (le fleuron figurant sur le titre est documenté dans la base Maguelone sous le n° m0394), à l'instar des Aventures de Télémaque de Fénelon produites par Grasset la même année (v. fenelon-ave-62).

Une autre édition a paru la même année sous l'adresse "A Auguste, chez Conrad Henry Stagé", imprimée probablement par le Bâlois Niklaus Koelner, dont le statut exact nous échappe ; au vu des relations d'affaires entretenues par Grasset avec Stagé, son ancien commis, la thèse d'une réimpression autorisée semble plus plausible que celle d'une édition pirate.