Archives de catégorie : Lithographie

Ta main aveugle (2002)

Ta main aveugle
Cinq poèmes de Jean Mambrino, estampes de Catherine Bolle
Pully : Editions Raymond Meyer, 2002
Typo : Presses centrales, Lausanne
Lithos : Nik Hausmann, Séprais
8 doubles p. + 1 pl. dans un coffret ; 34 cm
4 lithographies et pointes sèches plus une pointe sèche hors texte sur Chine, le tout sous jaquette gravée.
– 2 ex. de tête lettrés A et B accompagnés de la 1ère version de l’ouvrage réalisée en 2000 en taille-douce
– 10 ex. justifiés de I à X enrichis d’un des poèmes manuscrit et signé par l’auteur
– 37 ex. num. de 1 à 37
Ex. de tête « A », enrichi d’un ensemble de 8 dessins originaux de Catherine Bolle sur papier calque (graphite, mine de plomb, crayon blanc) ; ces dessins se répartissent de la sorte: 5 dessins de format 295×210 mm constituant la 1ère version de ce travail, réalisés en octobre 2001 à Paris-Norvins (dont 2 écartés par Jean Mambrino, les 3 restant ayant servi de base à l’illustration publiée), 3 dessins utilisés pour les planches du livre, de format 305 x 255 mm

Jean Mambrino (1923-2008) est une voie originale dans la poésie française contemporaine.
« Soutenu par Jules Supervielle, son premier recueil, Le Veilleur aveugle, paraît au Mercure de France en 1965 suivi de Clairière en 1974, lequel inaugure un temps de grande abondance poétique et éditoriale. Jean Mambrino vit à Paris depuis 1968, où il assure la critique littéraire de la revue Etudes jusqu’en 2008. Auteur de vingt-et-un recueils de poésie, cet orfèvre du langage a aussi publié quatre ouvrages de critique littéraire qui se présentent comme de magnifiques exercices d’admiration servis par un style d’une exceptionnelle musicalité. Il a édité aussi chez Seghers une Anthologie de la poésie mystique française (1973) ; en 1981, l’un de ses recueils les plus significatifs, L’oiseau-coeur, obtient le prix Guillaume Apollinaire, et il a reçu en 2005 le Prix de Littérature Francophone Jean Arp pour l’ensemble de son oeuvre. » (Claude Tuduri, La poésie de Jean Mambrino)

C’est Raymond Meyer qui a fait découvrir cette voix originale de la poésie contemporaine à Catherine Bolle. Devenus amis, Catherine Bolle, Raymond Meyer et Jean Mambrino ont effectué, après la publication de « Ta main aveugle », un pèlerinage sur les traces des plus grands auteurs ayant vécu en Suisse, par exemple Rilke.

« La poésie est un langage silencieux qui efface ses propres traces, pour qu’on entende ce que les mots ne disent pas. » (Jean Mambrino)


Ile (1991)

Ile
Genève : Editions Traces, 1991
Typo : François Roubin, Genève
Impression des lithos : Nik Hausmann, Séprais
16 p., sous couverture ; 34 cm
Texte et lithographies originales de Catherine Bolle
– 20 ex. signés num. de I à XX
Ex. n° IV, signé par l’artiste, complété par la maquette

Le thème de l’île est très présent dans le travail de Catherine Bolle. Entourée d’un élément protecteur, l’île constitue une sorte de point de convergence. Elle postule un certain penchant pour l’isolement et le recueillement (sur soi-même?). L’île, c’est aussi, pour Catherine Bolle, l’île de son enfance, au Grand Marais, à Bex, lieu initiatique de tous les possibles, où la coutume voulait qu’on fume, entre gosses, uen « ouarbe » (brindille torsadée). Lieu d’eau, et de mousses, où l’on se rendait accompagné par des « garçons-paysans » qui connaissaient tout des pièges du marais.

La Foule (1989)

La Foule
[Genève : Editions Traces], 1989
Impression : Nik Hausmann, Séprais
18 f. doubles, sous chemise, dans un étui ; 31 cm
16 lithographies originales et un texte de Catherine Bolle
– 6 multiples num. de 1 à 6
– 4 suites num. de I à IV, dont un comprend deux états superposés
– 1 album nommé « multiple foule » dont les trois cahiers ne ressemblent à aucun autre
Ex. n° 4

C’est en écho au travaux d’Elias Canetti sur la dynamique des masses, notamment dans son utilisation par le nazisme, et à sa réflexion sur le pouvoir que Catherine Bolle a imaginé cette suite lithographiée. Elias Canetti ayant décliné toute idée d’illustration de son livre Masse et puissance, l’artiste a développé ce projet en un livre personnel.

Quartier vide / foule pleine (1989)

Quartier vide – Foule pleine
[Genève : Editions Traces], 1989
Impression : Nik Hausmann, Séprais
10 f. dans un portefeuille ; 33 cm
10 lithographies originales et un texte de Catherine Bolle
– 8 ex. num. de 1/8 à 8/8
Ex. n° 2/8

Travail suscité par l’expérience du sentiment de noyade dans une foule innombrable vécue par Catherine Bolle lors d’un déplacement à Strasbourg en pleines festivités du 200e anniversaire de la Révolution française. Interrogation sur le sens de tels rassemblements. Que resterait-il de cette multitude de destins après un cataclysme?