Archives de catégorie : Livres imprimés avec gravures

La gravure dans tous ses états

La pratique de la gravure accompagne Catherine Bolle depuis ses premiers pas dans le monde de la création plastique.

L’intérêt de la jeune artiste pour ce moyen d’expression doit être replacé dans le contexte d’une époque que rêvait d’un art qui excède le groupe très fermés des collectionneurs.
En multipliant les exemplaires et en diminuant les prix,
la gravure offrait une alternative à l’oeuvre unique.

Pour l’étudiante qu’elle était, aux Beaux-Arts, à Sierre, l’investissement en matériel était par ailleurs assez modeste, au moins pour la lino et la xylogravure, techniques dans lesquelles elle fit ses premières armes, avant de se découvrir dans les années 90, au contact de Raymond Meyer, à Pully, une passion pour la gravure en taille-douce qui ne s’est plus démentie depuis. Peut-être la petite gravure de Pietro Sarto que son père, lui-même peintre de talent, lui offrit à l’occasion de la visite l’exposition « La gravure en creux des origines à nos jours » au Château de La Sarraz, en 1974, n’est-elle pas étrangère à ce choix.

Quoi qu’il en soit, la taille-douce, principalement la pointe sèche, mais aussi l’eau-forte et l’aquatinte, sont à la base de très nombreux livres, qu’ils soient entièrement gravés (texte et images) ou de les gravures soient associées à des textes typographiés ou incorporées à des interventions.

Le Temps cerné, suivi de Le Silence (2011)

Le Temps cerné, suivi de Le Silence
Deux poèmes inédits de Salah Stétié, pointe sèche, dessin et pigments de Catherine Bolle
Genève : Editions Traces, 2011 « Cahier des itinéraires »
Impression: Raymond Meyer, Pully
1 vol. dépliant dans un coffret rehaussé par l’artiste ; 31 cm
Coffret réalisé par Daniel Boulenaz, Vevey
– 7 ex. num. de 1/7 à 7/7, tous différents les uns des autres
Ex n° 2/7

Jouets dispersés aux enchères insolvables de l’enfance (2009)

Jouets dispersés aux enchères insolvables de l’enfance
Texte inédit de Matthieu Messagier, intervention artistique et phototypies de Catherine Bolle
Genève : Editions Traces, 2009
Phototypie : Imprimerie nationale, Ivry-sur-Seine
[24] p. sous couverture imprimée ; 19 cm
– 3 ex. spéciaux A, B et C avec pointe-sèche
– 15 ex. marqués Ea I à Ea XV ayant un dessin et une aquarelle de page en page
– 15 ex. marqués HC I à HC XV ayant un dessin de page en page
– 3 ex. marqués DL 1 à DL 3 ayant un dessin de page en page
– 64 ex. num. de 1 à 64 avec des aquarelles de part en part
Ex. n° 13

C’est dans l’orbite de la revue Trou, à Moutier, à laquelle elle a été invitée à participer en 1995, que Catherine Bolle a rencontré, par l’entremise de Roger Voser, Matthieu Messagier. La première véritable collaboration entre l’auteur et l’artiste a eu lieu dans le cadre de la publication du recueil Aquamancies, dix poèmes inédits de Matthieu Messagier, accompagnés de dix gravures originales de Catherine Bolle, Samuel Buri, Jorge Camacho, Pierre Courtin, Novello Finotti, Umberto Maggioni, Simon Messagier, Giulia Napoleone, Louis Pons, Yvan Theimer, paru aux Editons Studio d’arte Gibralfaro à Venise en 2004 (planches imprimées par Anna Ziliotto à Vérone).

Né en 1949 dans le Doubs, Matthieu Messagier écrit depuis l’enfance. Après une adolescence partagée entre la Franche-Comté et Paris, il s’installe dans la capitale pour se consacrer entièrement à la poésie, encouragé par ses parents, le peintre Jean Messagier et la céramiste Marcelle Baumann. En 1971, avec Michel Bulteau et Zéno Bianu, entre autres, et grâce à la complicité visionnaire de François Di Dio, l’éditeur du Soleil Noir, il publie le Manifeste électrique aux paupières de jupes. Les livres se succèdent ensuite.
Il s’installe définitivement en 1980, en panne de jambes, dans son pays natal, pas très éloigné de ce « Pays de Trêlles » mythique et introuvable décrit dans un poème en prose de 800 pages.(source : site web « Des écrivains en Franche-Comté »)

Ce qui, noir, prend souffle (2007)

Ce qui, noir, prend souffle
Texte d’Antonio Rodriguez sur des estampages et dessins de Catherine Bolle choisis et mis en page par l’auteur, interventions originales de l’artiste
Genève : Editions Traces, 2007
Impression digitale sur Chine réalisée par Dip SA
1 dépliant (36 p.) dans un cartable ; 20 x 22 cm
– 25 ex. num. de 1 à 25
– 3 ex. d’artiste rehaussés à l’encre marqués EA I à EA III
– 3 ex. d’auteur lettrés A à C
– 3 ex. hors commerce HC I à HC III
– 6 ex. nominaux
Ex. n° 9

La BCU-Lausanne a pu acquérir le recueil unique regroupant, sous le titre Pierre et Montagne, les planches originales (estampage et pointe sèche), réalisées par Catherine Bolle en 1995.


Un Monde fermé, s’ouvrant sur Le Monde des doutes (2005)

Un Monde fermé (par Caroline Fourgeaud-Laville)
s’ouvrant sur
Le Monde des doutes (par Catherine Bolle)
Deux textes écrits en miroir, mais sans lecture préalable des auteurs l’un par l’autre, accompagnés d’une suite de 18 phototypies originales de Catherine Bolle
Genève : Editions Traces, 2005
Phototypie : Atelier Le livre et l’estampe – Imprimerie nationale, dir. Christian Jourdain, Paris)
64 f. sous chemise de papier calque illustrée, dans un coffret rehaussé par l’artiste; 30 cm
Coffret réalisé par Jacques Menétrey à Lausanne
– 3 ex. hors commerce comprenant un manuscrit de l’auteur et une phototypie rehaussée par l’artiste, num. HC I/III à HC III/III
– 3 ex. de tête comprenant un manuscrit de l’auteur et trois phototypies rehaussées par l’artiste, lettrés de A à C
– 3 ex. d’artiste num. EA 1 à EA3
– 2 ex. pour le dépôt légal num. DL I/II et DL II/II
– 19 ex. num, de 1 à 19
Ex. marqué EA1, enrichi du manuscrit original du texte de C. Bolle, des négatifs originaux ayant servi au tirage des phototypies, d’une pré-maquette du livre et d’un objet original signé par l’artiste. L’objet consiste en une pierre et 26 tablettes en verre acrylique peintes, photographiées sur une des planches du livre, relatives à la sculpture monumentale intitulée « Lapidaire » réalisée par C. Bolle pour le bâtiment « La verrière » à Montreux (architectes: Richter et Dahl Rocha, chef de projet : Martin Iölster) ; la pierre, provenant des excavations réalisées pour les fondations, a servi à définir la gamme des couleurs du bâtiment, gamme qui a été expérimentée en miniature sur les tablettes de verre acrylique.

Première collaboration de Catherine Bolle avec Christian Jourdain, à l’Imprimerie nationale, qui a attiré son attention sur la technique de la phototypie. Appelée aussi photocollographie, héliotypie, albertypie, en allemand lichtdruck (impression par la lumière), en anglais collotype, la phototypie est un procédé d’impression de grande qualité, à l’encre grasse, au moyen de gélatine bichromatée et insolée.

Itaca n’est pas très loin d’ici (2003)

Itaca n’est pas très loin d’ici
Sept poèmes d’Israël Eliraz traduits de l’hébreu par l’auteur, intervention artistique (dessins, empreinte et encre) de Catherine Bolle
Genève : Editions Traces, 2003
9 doubles f. + une carte repliée sous couverture imprimée, dans un étui rehaussé par l’artiste ; 24 cm
– 4 ex. spéciaux, dont un poème manuscrit de l’auteur et un objet réalisé par l’artiste, justifiés I à IV
– 5 ex. d’artiste rehaussés à l’encre, marqués EA I à EA V
– 5 ex. réservés à l’auteur lettré A à E
– 1 ex. réservé à PM
– 17 ex. numérotés de 1 à 17
Ex. marqué « EA IV » rehaussé à l’encre

La BCU-Lausanne conserve en outre un exemplaire unique de de la première intervention de Catherine Bolle sur ce texte, sous forme d’un leporello (42 cm) constitué de 12 pointes sèches et 7 empreintes originales sur papier Braille (2002).


Ta main aveugle (2002)

Ta main aveugle
Cinq poèmes de Jean Mambrino, estampes de Catherine Bolle
Pully : Editions Raymond Meyer, 2002
Typo : Presses centrales, Lausanne
Lithos : Nik Hausmann, Séprais
8 doubles p. + 1 pl. dans un coffret ; 34 cm
4 lithographies et pointes sèches plus une pointe sèche hors texte sur Chine, le tout sous jaquette gravée.
– 2 ex. de tête lettrés A et B accompagnés de la 1ère version de l’ouvrage réalisée en 2000 en taille-douce
– 10 ex. justifiés de I à X enrichis d’un des poèmes manuscrit et signé par l’auteur
– 37 ex. num. de 1 à 37
Ex. de tête « A », enrichi d’un ensemble de 8 dessins originaux de Catherine Bolle sur papier calque (graphite, mine de plomb, crayon blanc) ; ces dessins se répartissent de la sorte: 5 dessins de format 295×210 mm constituant la 1ère version de ce travail, réalisés en octobre 2001 à Paris-Norvins (dont 2 écartés par Jean Mambrino, les 3 restant ayant servi de base à l’illustration publiée), 3 dessins utilisés pour les planches du livre, de format 305 x 255 mm

Jean Mambrino (1923-2008) est une voie originale dans la poésie française contemporaine.
« Soutenu par Jules Supervielle, son premier recueil, Le Veilleur aveugle, paraît au Mercure de France en 1965 suivi de Clairière en 1974, lequel inaugure un temps de grande abondance poétique et éditoriale. Jean Mambrino vit à Paris depuis 1968, où il assure la critique littéraire de la revue Etudes jusqu’en 2008. Auteur de vingt-et-un recueils de poésie, cet orfèvre du langage a aussi publié quatre ouvrages de critique littéraire qui se présentent comme de magnifiques exercices d’admiration servis par un style d’une exceptionnelle musicalité. Il a édité aussi chez Seghers une Anthologie de la poésie mystique française (1973) ; en 1981, l’un de ses recueils les plus significatifs, L’oiseau-coeur, obtient le prix Guillaume Apollinaire, et il a reçu en 2005 le Prix de Littérature Francophone Jean Arp pour l’ensemble de son oeuvre. » (Claude Tuduri, La poésie de Jean Mambrino)

C’est Raymond Meyer qui a fait découvrir cette voix originale de la poésie contemporaine à Catherine Bolle. Devenus amis, Catherine Bolle, Raymond Meyer et Jean Mambrino ont effectué, après la publication de « Ta main aveugle », un pèlerinage sur les traces des plus grands auteurs ayant vécu en Suisse, par exemple Rilke.

« La poésie est un langage silencieux qui efface ses propres traces, pour qu’on entende ce que les mots ne disent pas. » (Jean Mambrino)


Enclaves envisagées (1997)

Enclaves envisagées
Texte original de Jean-Louis Giovannoni, 9 photo­gravures de collages originaux de Catherine Bolle
[Lausanne] : chez P[ierre] M[agnenat] ; [Pully] : Ed. Raymond Meyer, 1997
Typo : François Roubin, Genève
9 pl. et 3 f. de texte sous chemise gravée, sous étui ; 29 cm
Etui réalisé par Jacques Menétrey à Lausanne
– 20 ex. numérotés de 1 à 20 comprenant une suite de neuf collages gravés, un collage original de Catherine Bolle et les trois pages du texte de Jean-Louis Giovannoni manuscrit reporté dans le cuivre
– 6 ex. lettrés de A à F enrichis de 3 états signés
– un exemplaire marqué « PM » comprenant les collages originaux
– 4 ex. hors commerce, marqués EA I à IV
Ex. « B », avec dédicace manuscrite de l’artiste à la BCU

C’est à l’initiative de Pierre Magnenat que s’est produite la rencontre entre Catherine Bolle et Jean-Louis Giovannoni qui, en parallèle à son travail d’assistant social dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne, s’adonne à une intense activité d’écriture. Il a fondé en 1977 la revue Les Cahiers du double avec Raphaële George et fait partie depuis 2005 du comité de rédaction de la revue Le Nouveau Recueil. Enclaves envisagées a été écrit en écho aux collages (fragments d’aquatinte, photographies) réalisés par Catherine Bolle pour Pierre Magnenat. Pour animer la convalescence de ce dernier après une opération assez lourde, Catherine Bolle lui a proposé de lui tenir compagnie en dessinant et gravant son portrait. Les collages reproduits en photogravure au grain dans ce livre par Raymond Meyer intègrent à des paysages personnels (la rue des Deux-Ponts, à Pully, l’Ecole d’architecture à Genève, etc.) des portraits réalisés lors de ces séances de pause avec Pierre Magnenat, dont le regard « habite » littéralement le livre.
Le titre Enclaves envisagées a été préféré à celui donné par l’artiste à son travail : Anatomie-paysage

Sagittaire (1994)

Sagittaire
Poème de Clara Blatter écrit en avril 1991 imprimé sur une gravure de Catherine Bolle pliée en quatre, plus une planche détachée
[Genève] : Editions Traces, [1994]
Impression des gravures : Raymond Meyer, Pully
Typo : Thierry Bouchard, Losne
1 f. double + 1 pl. ; 23 cm
– 5 ex. num. de 1/5 à 5/5
Ex. n° 5/5

Première collaboration avec un des typographes français les plus réputés, dont la rencontre a marqué Catherine Bolle. Son atelier était situé au coeur d’un grand jardin, dans l’une des dépendances de la maison familiale, située entre Dijon, Arc-et-Senans et Dôle. Homme de très grande culture, dans la tradition humaniste, il a disparu prématurément, en 2008.

« Thierry, qui aimait pratiquer le grec ancien, avait fait des études de philosophie, rédigé un mémoire de maîtrise à propos de la tragédie chez Hegel et Nietzche. […] Pour cause d’un point et demi de retard, il ne fut pas admis au concours d’entrée de l’Ecole Normale Supérieure. Son destin était ailleurs : en 1974 -il avait 20 ans- il fit l’achat de sa première presse à imprimer. Les vrais spécialistes, les meilleurs témoins et connaisseurs que j’ai pu rencontrer estiment qu’il fut le plus grand typographe de sa génération.»
Alain Paire

Le Dernier été de Klingsor : l’autoportrait (1991)

Le Dernier été de Klingsor : l’autoportrait
Pully : Editions des ateliers Catherine Bolle et Raymond Meyer, 1991
Typo : François Roubin, Genève
8 doubles f. dans un emboîtage ; 34 cm
Suite de 6 eaux-fortes originales de Catherine Bolle inspirées du texte tiré de la nouvelle Le dernier été de Klingsor de Hermann Hesse, traduit par Edmond Beaujon
– 15 suites sur vélin d’Arches num. de 1/15 à 15/15
– un ex. de dépôt légal marqué 0
– 5 ex. rehaussés, comprenant en hors-texte une suite complète imprimée sur japon à marges perdues, justifiés de I/IV à IV/IV
Ex. n° 5, enrichi d’une suite sur Japon signée et d’une lettre manuscrite de l’artiste à l’imprimeur.

A l’instar du recueil Quatre planches de ta mère, réalisé en 1988, ce travail propose une réflexion sur l’autoportrait, la figure de l’artiste se superposant à celle de l’auteur.
Une gravure de grand format créée en parallèle, Les vergers marins, revisite le thème de Klingsor ; cette figure inquiétante située à la frontière du monde des ténèbres, entre ombre et lumière pouvait-elle ne pas interpeler Catherine Bolle, qui a exploité pour restituer l’univers mental de Hermann Hesse une technique d’eau-forte particulière, qui permet de faire apparaître des traits de lumière sur un fond sombre. Une dimension « magique » que l’alchimie de la gravure traduit à merveille.

L’eau et les pierres . . . (1988)

L’eau et les pierres, leur langage, leur rôle dans la genèse de l’écriture
Pully, Editions des ateliers Catherine Bolle – Raymond Meyer, 1988
Typo : François Roubin Genève
18 f. dans un cartable : ill. ; 59 cm
Suite de 13 gravures originales de Catherine Bolle Bolle (aquatinte, pointe sèche et lavis d’acide), sur des extraits de Gaston Bachelard, Roger Caillois, G. Pauthier et Salah Stétié
– 10 ex. num. de 1 à 10
– 15 planches libres justifiées de I à XV tirées sur japon teinté main
– 2 EA (épreuves d’artiste)
Ex. n° 9

Une des premières collaborations de Catherine Bolle avec Raymond Meyer, qui marque aussi le début d’une aventure de vie. Raymond Meyer a joué un rôle moteur dans l’appropriation par l’artiste du champ littéraire, l’incitant notamment à découvrir un certain nombre d’auteurs contemporains et la sensibilisant à la richesse des textes et aux enjeux dont ils sont porteurs.

La Prêle ou la convive des pierres (1995)

La Prêle ou la convive des pierres
Pully : Editions Raymond Meyer, 1995
1 livre dépliant, 1 f. et 1 pl, sous chemise gravée, dans un étui de verre acrylique incisé ; 47 cm
Poème et gravures de Catherine Bolle
– 5 ex. comprenant des rehauts, num. de I à V
– 14 ex. num. de 1 à 14
– 1 ex. de dépôt légal marqué « Zéro »
Ex. n° I, enrichi d’une épreuve des textes imprimée sur papier spécial

La prêle, plante qui se nourrit de pierre, riche en silice, est réputée avoir la propriété de faciliter l’expulsion des corps étrangers (escarbilles, etc.).
Les plantes, notamment celles qui participent de la pharmacopée traditionnelle, constituent une source d’inspiration privilégiée pour Catherine Bolle

Dés et osselets (1994)

Dés et osselets
Pully : Editions Raymond Meyer, 1994
Typo: Thierry Bouchard, Losne
1 f., 6 f. de pl., dans un portefeuille ; 53 cm
Six gravures originales et un texte de Catherine Bolle
Portefeuille réalisé par Jacques Menétrey à Lausanne
– 6 ex. d’artiste dessinés num. de I à VI
– 11 ex. num. de 1 à 11
– 3 ex. hors commerce, HC I à HC III
Ex. HC I

Dés et osselets évoquent à la fois le jeu et le cube. La ville, comme jeu de cubes, enchevêtrement d’hexaèdres réguliers, constitue une thématique privilégiée du travail créatif de Catherine Bolle. On la trouve exprimée ici sous forme d’une suite de planches gravées ; elle sera également centrale dans d’autres livres, ainsi que dans « La Ville Verre », sculpture constituée d’un ensemble interchangeable de stèles cubiques en verre acrylique gravées et teintées.

Le Pré foulé (1993)

Le Pré foulé
Pully : Editions Raymond Meyer, 1993
Typo : François Roubin, Genève
84, [9] p. (p. 53 sautée), en feuilles, sous couverture gravée et étui ; 31 cm
Texte et gravures originales (techniques diverses) de Catherine Bolle
– 20 ex. num. de 1 à 20
– 8 ex. enrichis d’une esquisse à la mine de plomb signée par l’artiste, marqués EA I à EA VIII
Ex. « EA I »Le Pré foulé constitue une étape importante dans sa production de livres de Catherine Bolle. Un livre « à complications », pour emprunter une image chère aux horlogers, pensé un peu à la manière d’un « chef-d’oeuvre », dans lequel l’artiste a voulu montrer toute la richesse et la complexité des différentes techniques d’impression : bois gravé, taille-douce, photographie, à-plats colorés, etc.
Le texte, qui évoque, par son flux, une certaine idée de l’enfance et de l’adolescence (référence probable à son fils), joue à cache-cache avec le vert de la chlorophylle, appelée à se substituer au sang dans les veines. Le monde végétal est omniprésent, comme souvent dans le travail de l’artiste : les photographies représentent les prairies de son enfance.

Ile (1991)

Ile
Genève : Editions Traces, 1991
Typo : François Roubin, Genève
Impression des lithos : Nik Hausmann, Séprais
16 p., sous couverture ; 34 cm
Texte et lithographies originales de Catherine Bolle
– 20 ex. signés num. de I à XX
Ex. n° IV, signé par l’artiste, complété par la maquette

Le thème de l’île est très présent dans le travail de Catherine Bolle. Entourée d’un élément protecteur, l’île constitue une sorte de point de convergence. Elle postule un certain penchant pour l’isolement et le recueillement (sur soi-même?). L’île, c’est aussi, pour Catherine Bolle, l’île de son enfance, au Grand Marais, à Bex, lieu initiatique de tous les possibles, où la coutume voulait qu’on fume, entre gosses, uen « ouarbe » (brindille torsadée). Lieu d’eau, et de mousses, où l’on se rendait accompagné par des « garçons-paysans » qui connaissaient tout des pièges du marais.

Demi-mot (1991)

Demi-mot
Pully: Editions Raymond Meyer, 1991
Typo : Handsatz Fässler, Zurich
4 f. doubles et 9 pl. sous couverture gravée ; 4 cm
Etui réalisé par Jacques Menétrey, Lausanne
9 pointes sèches originales et un texte de Catherine Bolle sous couverture gravée
– 30 ex. num. 1 à 30
– 5 ex. justifiés EA I à EA V
– 5 ex. marqués de A à E, enrichis d’une gravure rehaussée en couleur par l’artiste
Ex. n° 2/30, enrichi pour la BCU de Lausanne d’une gravure rehaussée en couleur et de divers documents préparatoires (épreuves, correspondance avec l’imprimeur, etc.)

Traces (1985)

Traces
Genève : Editions Traces, 1985
Typo : Christian Braillard, Genève
4 f. pliés sous couverture gravée, dans un cartable ; 20×28 cm
Texte et pointes sèches originales de Catherine Bolle ; reliure réalisée par Voir  le livre, Genève
– 15 ex. num. de 1/15 à 15/15
– 3 ex. hors commerce, HC I à HC III
– 2 ex. de dépôt légal, 0 et 00
Ex. n° 9/15

Second livre publié par Catherine Bolle, en octobre 1985, à l’enseigne des éditions éponymes. Il a été précédé d’un portfolio mariant des photographies de Matthias Thomann et des textes et gravures originales de l’artiste, Voyage à Fleur de Terre.