Gisèle Poncet (Fribourg)

Gisèle Poncet (Fribourg)

Grammaire blanche

Grammaire blanche m’a séduite à la première lecture : par sa densité, sa sobriété dans l’énoncé des doutes et des choses essentielles, et par l’expression de la douloureuse recherche de la poésie née du mot juste, en adéquation avec la vie, comme je rêve d’une peinture qui colle à la vie.

Ce long poème épique aux riches images me touche dans son ensemble : quête du langage, du sens de l’existence, du trait… Une grammaire blanche écrit ses règles sur la page et en donne les clés en se révélant au travers de l’obscurité : il suffit d’en apprendre la lecture, – mais que d’efforts ! La route est longue, difficile. On avance entre ombre et éclats de lumière.

Le texte est aéré, il y a une respiration dans cette poésie. Pour m’en approcher, j’ai voulu enluminer certains paragraphes et en souligner d’autres par le dessin. Dessins de liens et de formes, îlots de repos au fil du temps. Noir, blanc, ombre et lumière, questionnement et révélations. La dureté des angles répond aux courbes, on peut vivre, écrire et lire en prenant son temps, en faisant des haltes pour souffler un peu et se souvenir.

 
 
 
 

Gisèle Poncet