Marguerite Ryser (Genève)

Marguerite Ryser (Genève)

Belles saisons imparfaites

Le texte de Claudine Gaetzi Belles saisons imparfaites m’a beaucoup touché car j’avais l’impression d’avoir visité cette maison dans laquelle elle a vécu une partie de sa jeunesse.

En lisant sa dernière phrase «La maison est toujours présente» ma première réaction a été de lui écrire une lettre pour la rassurer que la maison était toujours là et que tous ses souvenirs étaient bien réels car, moi aussi, j’avais le sentiment d’avoir vécu dans «sa» maison. Lui dire que tous ces objets décrits, apparemment sans importance, mais si chers pour elle, existaient encore.

La preuve de cette impression, c’est qu’en farfouillant dans le grenier de «sa» maison je suis tombée sur ce livre d’artiste qui était enfoncé sous des poutres, ayant souffert de vieillesse et d’intempéries. Même si le texte était encore lisible, les images étaient devenues floues, rouillées par des chenaux avoisinants. Les souvenirs d’enfance, marqués en nous, sont bel et bien ineffaçables.

Pour la création de ce livre qui devait avoir un aspect vieillot, j’ai placé des feuilles de gravure mouillées entre deux plaques rouillées pendant un certain temps. Pour la reliure j’ai fait un collage de bouts de papier rouillés et usés provenant de gravures anciennes.

 

 

 

Marguerite Ryser