- Jérôme : C'est bien folie de haranguer, et de se lamenter et pleurer devant des hommes sujets à leur avarice. Car pourvu qu'argent vienne, ils oublieront père et mère, femme et enfants. Car tels personnages ne sont plus hommes. Ce sont monstres, nourris avec les tigres inhumains et cruels, qui ont dépouillé toute humanité. Par quoi ils sont toujours prêts à vendre père, mère, femmes et enfants, et leur propre pays. Ce sont personnages tels que ceux desquels saint Paul a dit qu'il en serait en abondance ès derniers temps, à savoir qui n'auraient pas même les affections naturelles qu'ont les bêtes brutes, voire les plus sauvages et cruelles, envers leurs propres fruits et leur propre chair et sang.
- Tobie: Il est certain que l'avarice et les rapines rendent les hommes ainsi inhumains et cruels.

Tiré de : Le monde à l'empire (Genève : Jacques Berthet, 1561, p. 77)