Epistre consolatoire

Epistre consolatoire envoyée aux fideles qui souffrent persecution pour le Nom de Jesus & Verité evangelique
[Genève : Jean Girard], 1541, 16 f.
BCU Lausanne (TP 2681)

Premier ouvrage de Pierre Viret, publié de manière anonyme et sans indication du lieu d’impression (Genève). Viret encourage ses coreligionnaires français à supporter avec courage et joie les persécutions qu’ils subissent : Dieu agit toujours pour le mieux et les Chrétiens recevront la récompense de leurs épreuves actuelles dans la vie éternelle.
L’Epistre consolatoire a été censurée par la Sorbonne en 1547 et mis à l’index à Rome en 1559, de concert avec l’ensemble des œuvres de Pierre Viret.

Extraits

Mes chers frères, puis que nous sommes membres de Jésus, il ne nous faut pas être émerveillés ni étonnés si nous sommes participants de ses croix et passions. Car si nous voulons régner avec lui, il faut que nous souffrions ensemble avec lui. Puis qu’il est notre chef, nous sommes ses membres, le chef ne peut passer par un chemin et les membres par un autre, mais faut que tout le corps et les membres suivent le chef qui les conduit et gouverne. Si notre Chef donc a été couronné d’épines, nous ne pouvons être au corps que nous ne sentions la poincture d’icelles, et que la douleur ne transperce notre cœur. (p. 3-4)

En lisant les Écritures nous apprenons la théorique, mais nous ne serons jamais bons théologiens si nous ne pratiquons cette théologie des Lettres divines, et jamais ne les entendrons bien sans être exercités par diverses tribulations, par lesquelles nous venons à la vraie intelligence et l’expérience des choses que nous lisons. (p. 7-8)

Bref, les enfants de ce siècle et hommes voluptueux, que sont-ils fors que les pourceaux et taureaux de Satan ? Lesquels il nourrit gros et gras pour mener par après à la boucherie pour en faire sa cuisine, en laquelle ils rendront la graisse qu’ils ont cueilli sur les pauvres innocents. (p. 12)

Epistre consolatoire

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