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MALARME (Charlotte de Bournon, comtesse DE), romancière française, née à Metz en 1753, morte vers 1820. Elle était soeur du minéralogiste Ch. Louis de Bournon, et elle épousa Jean-Etienne de Malarme. Un libelle, intitulé : le Fripon parvenu ou l'Histoire du sieur Delzenne, qu'elle écrivit avec Cahaisse, en 1782, la fit mettre à la Bastille, où elle resta toutefois peu de temps. Dès cette époque, elle avait commencé à écrire des romans et publié un Traité d'éducation. Pendant les journées de septembre 1792, ayant entendu un grand bruit, elle courut à sa fenêtre : “Qu'on juge de son émotion, dit Bégin, quand elle vit sa tête presque en contact avec celle de la princesse de Lamballe, plantée au bout d'une pique et promenée dans Paris ! A cet horrible aspect, elle tomba dans des convulsions suivies d'une hémorragie qui se fit jour par les mamelles. Cet accident, qui contribua à l'affaiblissement précoce de sa santé, se renouvela pendant longtemps à chaque émotion qu'elle éprouvait.” Bientôt après, Mme de Malarme émigra avec sa famille, passa en Suisse et revint en France sous le Directoire. La perte de sa fortune la força à faire du travail littéraire au moyen d'existence et elle continua, avec une fécondité peu commune, à écrire des romans, dont un grand nombre sont imités de l'anglais et qui la firent admettre parmi les membres de l'Académie des Arcades de Rome. Nous citerons parmi ses romans : Lettres de Milady Lindsey (1780); Mémoires de Clarice Weldone (1780, 2 vol. in-12); Anna rose Tree (1783); Histoire d'Eugénie Bedfort (1784); Richard Bodley (1785); Tout est possible à l'amitié (1787); les Trois Soeurs (1795); Miralba, chef de brigands (1800), fréquemment réédité, Plus vrai que vraisemblable (1801); Thècle ou le Legs (1806); Stanislas (1810); Constace d'Auvalière (1813); la Famille Tilbury (1816); Olympia et Ethelwolf (1818); la Sourde et Muette (1819); les Ruines d'un vieux château de la haute Saxe (1821); Lequel des deux (1826). |
