Ainsi je vis tout couvert de figures ; Folle Arachné ; Son funeste joyau (Purgatoire, Chant XII)

Toujours sur la première corniche du Purgatoire, les deux poètes avancent le long d’un chemin décoré d’un carrelage magnifique. Tout en admirant les scènes figurées sur ce dernier, Dante se remémore les grands péchés d’orgueil représentés et leur punition : Folle Arachné était une belle Lydienne experte au tissage et à la tapisserie qui défia Athéna de l’égaler. Pour se venger, la déesse la transforma en araignée. Quant à Alcméon, il tua sa mère, la reine Ériphile, qui, séduite par le présent d’un collier, livra le secret de la retraite où se cachait son mari, le devin Amphiaraüs.

 

Ainsi que sur les morts les dalles des tombeaux,

Afin que d’eux l’on garde la mémoire,

Les montrent figurés tels qu’ils étaient en vie,

[…]

Ainsi je vis tout couvert de figures,

Mais par le fait du génie, bien plus belles,

Le sol de la corniche en ressaut sur le mont.

[…]

Folle Arachné, je te voyais pleurante,

A demi araignée, déjà, sur les lambeaux

De l’ouvrage tissé pour ta confusion.

[…]

Il figurait encor, ce dallage serré,

Comme Alcméon fit payer à sa mère

Un prix bien cher, son funeste joyau.

Ainsi je vis tout couvert de figures (Purgatoire, Chant XII, Carnet de lavis, 21 mars 1988)

Folle Arachné (Purgatoire, Chant XII, Carnet de lavis, 23 mars 1988)

Son funeste joyau (Purgatoire, Chant XII, Carnet de lavis, 23 mars 1988)