Dante et Virgile gravissent les marches menant à l’entrée de la seconde corniche, celle des envieux. Après avoir passé la porte, les deux compagnons entendent des exemples de charité criés dans l’air par des voix mystérieuses.
Nous nous trouvions en haut de l’escalier
Où s’interrompt pour la deuxième fois
Le mont que l’on gravit pour y purger ses fautes :
Là, de nouveau, une corniche enlace
Le tour du pic, semblable à la première,
Sinon que l’arc en est plus recourbé.
[…]
« S’il faut attendre ici quelqu’un qui nous renseigne,
J’ai lieu de craindre, estima le poète,
Que nous perdions le temps à choisir notre route. »
Puis, pour fixer ses yeux sur le soleil,
Il pivota dessus son côté droit […].
« Douce lueur, sur la foi de qui j’entre
En ce nouveau chemin, disait-il, conduit-nous,
Comme dans cette enceinte il faut être conduit. […] »
Ce qu’ici-bas l’on compte pour un mille,
Là-haut, déjà, nous l’avions parcouru
En peu de temps, d’une ardeur empressée,
Quand au-devant de nous voler nous entendîmes
Mais sans les voir, des esprits qui faisaient
A la table d’amour des invites courtoises.