Or, sur l’un d’eux voici que se jette un serpent (Enfer, Chant XXIV)

Arrivés dans la septième fosse, celle les voleurs, Dante et Virgile s’avisent qu’elle est remplie d’un amas grouillant de serpent où courent des gens nus terrifiés.

 

Parmi ce repoussant et cruel grouillement

Couraient des gens nus et épouvantés,

[…]

Or, sur l’un d’eux voici, non loin de notre bord,

Que se jette un serpent, qui le mord et le transperce

Là où le col se noue avec l’épaule.

 

En moins de temps qu’on n’écrit o ou i,

Le malheureux prit feu, flamba, tomba,

Et ne fut plus qu’une cendre par terre.

 

Mais, dès qu’il fut ainsi réduit à rien,

D’elle-même sa cendre à nos yeux s’assembla

Et redevint le même corps, d’emblée.

Or, sur l'un d'eux voici que se jette un serpent (Enfer, Chant XXIV, Carnet de lavis, 30 novembre 1987)