Quand sur la mienne, il eut posé sa main (Enfer, Chant III)

Dante et Virgile arrivent devant la porte de l’Enfer ; elle est surplombée d’inscriptions terribles, aussi Virgile prend la main de Dante pour le rassurer tout en le poussant à avancer.

 

Par moi l’on va dans la cité dolente,

Par moi l’on va dans le deuil éternel,

Par moi l’on va parmi la gent perdue.

[…]

Il n’a été créé, avant moi, que les choses

Éternelles, et moi, éternelle je dure.

Vous qui entrez, laissez toute espérance.

 

Ces mots tracés d’une sombre couleur

Je vis écrits au-dessus d’une porte ;

Sur quoi je dis : « Maître, leur sens m’est dur. »

 

Il répondit comme un homme empressé :

« Il faut ici déposer toute crainte,

Il faut ici que toute lâcheté meure.

 

Nous sommes arrivés au lieu où je t’ai dit

Que tu verrais les foules douloureuses

Qui ont perdu le bien de l’intellect. »

 

Et puis, quand sur la mienne il eut posé sa main

D’un air joyeux où je trouvais réconfort,

Il me fit pénétrer dans le monde secret.

 

Quand sur la mienne il eut pose sa main (Enfer, Chant III, Carnet de lavis, 9 novembre 1987)

Quand sur la mienne il eut posé sa main (Enfer, Chant III, gravure sur bois, 1988)

Quand sur la mienne il eut posé sa main (Enfer, Chant III, Eau-forte et aquatinte, 1990)