Christiane Yvelin (Genève) 1

Christiane Yvelin (Genève) 1

Grammaire blanche

J’ai ressenti le beau texte de Claudine Gaetzi comme une longue recherche de repères obsessionnelle.

Une suite pleine de fragilité dont on ne connaît pas le début et qui n’a pas vraiment de fin. J’aurais pu le représenter sous une forme hélicoïdale. J’ai finalement choisi le leporello. Lorsqu’on l’ouvre, on ne saisit pas toujours où il se termine.

J’ai supprimé les paragraphes et mis le texte en majuscules fines pour mieux donner l’impression de la répétition sans beaucoup de respiration.

Le souffle monte et descend, la pensée recule et repart. Il n’y a pas vraiment d’échappée.

Toujours à la recherche de beaux papiers, j’ai trouvé, au Japon, ces petites feuilles d’un papier très fin et incrusté de pépites d’or. Il semblait tout indiqué.

Le texte est imprimé en gris pour éviter un trop fort contraste.

 
 
 
 

Christiane Yvelin