Archives de catégorie : François Roubin

Enclaves envisagées (1997)

Enclaves envisagées
Texte original de Jean-Louis Giovannoni, 9 photo­gravures de collages originaux de Catherine Bolle
[Lausanne] : chez P[ierre] M[agnenat] ; [Pully] : Ed. Raymond Meyer, 1997
Typo : François Roubin, Genève
9 pl. et 3 f. de texte sous chemise gravée, sous étui ; 29 cm
Etui réalisé par Jacques Menétrey à Lausanne
– 20 ex. numérotés de 1 à 20 comprenant une suite de neuf collages gravés, un collage original de Catherine Bolle et les trois pages du texte de Jean-Louis Giovannoni manuscrit reporté dans le cuivre
– 6 ex. lettrés de A à F enrichis de 3 états signés
– un exemplaire marqué « PM » comprenant les collages originaux
– 4 ex. hors commerce, marqués EA I à IV
Ex. « B », avec dédicace manuscrite de l’artiste à la BCU

C’est à l’initiative de Pierre Magnenat que s’est produite la rencontre entre Catherine Bolle et Jean-Louis Giovannoni qui, en parallèle à son travail d’assistant social dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne, s’adonne à une intense activité d’écriture. Il a fondé en 1977 la revue Les Cahiers du double avec Raphaële George et fait partie depuis 2005 du comité de rédaction de la revue Le Nouveau Recueil. Enclaves envisagées a été écrit en écho aux collages (fragments d’aquatinte, photographies) réalisés par Catherine Bolle pour Pierre Magnenat. Pour animer la convalescence de ce dernier après une opération assez lourde, Catherine Bolle lui a proposé de lui tenir compagnie en dessinant et gravant son portrait. Les collages reproduits en photogravure au grain dans ce livre par Raymond Meyer intègrent à des paysages personnels (la rue des Deux-Ponts, à Pully, l’Ecole d’architecture à Genève, etc.) des portraits réalisés lors de ces séances de pause avec Pierre Magnenat, dont le regard « habite » littéralement le livre.
Le titre Enclaves envisagées a été préféré à celui donné par l’artiste à son travail : Anatomie-paysage

Le Dernier été de Klingsor : l’autoportrait (1991)

Le Dernier été de Klingsor : l’autoportrait
Pully : Editions des ateliers Catherine Bolle et Raymond Meyer, 1991
Typo : François Roubin, Genève
8 doubles f. dans un emboîtage ; 34 cm
Suite de 6 eaux-fortes originales de Catherine Bolle inspirées du texte tiré de la nouvelle Le dernier été de Klingsor de Hermann Hesse, traduit par Edmond Beaujon
– 15 suites sur vélin d’Arches num. de 1/15 à 15/15
– un ex. de dépôt légal marqué 0
– 5 ex. rehaussés, comprenant en hors-texte une suite complète imprimée sur japon à marges perdues, justifiés de I/IV à IV/IV
Ex. n° 5, enrichi d’une suite sur Japon signée et d’une lettre manuscrite de l’artiste à l’imprimeur.

A l’instar du recueil Quatre planches de ta mère, réalisé en 1988, ce travail propose une réflexion sur l’autoportrait, la figure de l’artiste se superposant à celle de l’auteur.
Une gravure de grand format créée en parallèle, Les vergers marins, revisite le thème de Klingsor ; cette figure inquiétante située à la frontière du monde des ténèbres, entre ombre et lumière pouvait-elle ne pas interpeler Catherine Bolle, qui a exploité pour restituer l’univers mental de Hermann Hesse une technique d’eau-forte particulière, qui permet de faire apparaître des traits de lumière sur un fond sombre. Une dimension « magique » que l’alchimie de la gravure traduit à merveille.

Trois fragments (1989)

Trois fragments
de François Cheng, G. Pauthier, Salah Stétié
Pully : Raymond Meyer, 1989
Typo : François Roubin, Genève
2 double f., 7 pl., 4 f. sous coffret ; 41 cm
Sept tachygraphies (aquatintes) de Catherine Bolle
– 10 ex. num. de 1 à 10 ; – 2 ex. HC I et HC II
Ex. n° 2

Littéralement, le mot « tachygraphie » décrit une écriture en forme de taches. Le terme renvoie aussi à la mesure des pulsions du coeur, inscrivant l’écriture au centre de la passion. Cadence, rythme, contrôle des pulsations… boîte noire? Le recours à l’aquatinte transcrit admirablement ce travail de recherche sur la tache et le noir, suscité et rythmé par des extraits d’auteurs dans la lecture desquels l’artiste était alors immergée.

L’eau et les pierres . . . (1988)

L’eau et les pierres, leur langage, leur rôle dans la genèse de l’écriture
Pully, Editions des ateliers Catherine Bolle – Raymond Meyer, 1988
Typo : François Roubin Genève
18 f. dans un cartable : ill. ; 59 cm
Suite de 13 gravures originales de Catherine Bolle Bolle (aquatinte, pointe sèche et lavis d’acide), sur des extraits de Gaston Bachelard, Roger Caillois, G. Pauthier et Salah Stétié
– 10 ex. num. de 1 à 10
– 15 planches libres justifiées de I à XV tirées sur japon teinté main
– 2 EA (épreuves d’artiste)
Ex. n° 9

Une des premières collaborations de Catherine Bolle avec Raymond Meyer, qui marque aussi le début d’une aventure de vie. Raymond Meyer a joué un rôle moteur dans l’appropriation par l’artiste du champ littéraire, l’incitant notamment à découvrir un certain nombre d’auteurs contemporains et la sensibilisant à la richesse des textes et aux enjeux dont ils sont porteurs.

Le Pré foulé (1993)

Le Pré foulé
Pully : Editions Raymond Meyer, 1993
Typo : François Roubin, Genève
84, [9] p. (p. 53 sautée), en feuilles, sous couverture gravée et étui ; 31 cm
Texte et gravures originales (techniques diverses) de Catherine Bolle
– 20 ex. num. de 1 à 20
– 8 ex. enrichis d’une esquisse à la mine de plomb signée par l’artiste, marqués EA I à EA VIII
Ex. « EA I »Le Pré foulé constitue une étape importante dans sa production de livres de Catherine Bolle. Un livre « à complications », pour emprunter une image chère aux horlogers, pensé un peu à la manière d’un « chef-d’oeuvre », dans lequel l’artiste a voulu montrer toute la richesse et la complexité des différentes techniques d’impression : bois gravé, taille-douce, photographie, à-plats colorés, etc.
Le texte, qui évoque, par son flux, une certaine idée de l’enfance et de l’adolescence (référence probable à son fils), joue à cache-cache avec le vert de la chlorophylle, appelée à se substituer au sang dans les veines. Le monde végétal est omniprésent, comme souvent dans le travail de l’artiste : les photographies représentent les prairies de son enfance.

Ile (1991)

Ile
Genève : Editions Traces, 1991
Typo : François Roubin, Genève
Impression des lithos : Nik Hausmann, Séprais
16 p., sous couverture ; 34 cm
Texte et lithographies originales de Catherine Bolle
– 20 ex. signés num. de I à XX
Ex. n° IV, signé par l’artiste, complété par la maquette

Le thème de l’île est très présent dans le travail de Catherine Bolle. Entourée d’un élément protecteur, l’île constitue une sorte de point de convergence. Elle postule un certain penchant pour l’isolement et le recueillement (sur soi-même?). L’île, c’est aussi, pour Catherine Bolle, l’île de son enfance, au Grand Marais, à Bex, lieu initiatique de tous les possibles, où la coutume voulait qu’on fume, entre gosses, uen « ouarbe » (brindille torsadée). Lieu d’eau, et de mousses, où l’on se rendait accompagné par des « garçons-paysans » qui connaissaient tout des pièges du marais.